Agréments des écoles : un retour en arrière
[ 21-03-2016 ]

A l’heure où une grand partie des ostéopathes peine à remplir leurs cabinets, que penser des nouveaux agréments des écoles publiés le 10 mars 2016 ?

Aujourd’hui, le cap de 10 000 places dans les écoles de formation à l’ostéopathie est franchi.

 

Il y a un an, nous nous réjouissions de la volonté du gouvernement d’encadrer la formation en ostéopathie tant sur le plan qualitatif que quantitatif.

Qu’en est-il maintenant ?

Cliquez sur le lien : http://www.osteopathie.org/documents.php?url=la_news_du_jeudi-agrement_des_etablissements_de_formation_en-osteopathie_suite-1eroct2015_3552.pdf

Les critères d’agréments se veulent purement administratifs et nous laissaient présager d’une telle suite mais nous osions espérer...

Que reste-t-il de cette volonté ?

Du point de vue de la qualité de la formation, nous savons que les passerelles pour les ostéopathes non exclusifs risquent d’être facilitées au détriment de la qualité de formation. Le lobbying intense de ces derniers mois aurait-il porter ses fruits?

Ces nouveaux agréments ont été donnés par la Commission Consultative Nationale d'Agréments (CCNA) après étude de lourds dossiers administratifs, déclaratifs, même s’il existe des éléments de preuve.

Il est temps maintenant de mettre en place des contrôles dans les centres de formation.

Nos patients attendent des garanties sur le haut niveau de formation de leur praticien. Les professionnels et les représentants de patients pourraient se réunir et demander la mise en place de commissions de contrôle avec le Ministère.

Le Registre des Ostéopathes de France est fier de ne pas avoir été désigné comme représentatif par le Ministère et ainsi de ne pas siéger à la CCNA. En effet, le Ministère, lors de notre demande de représentativité, nous a répondu que la vocation ordinale du R.O.F. ne peut lui permettre d’être représentatif.

Cliquez sur le lien : http://www.osteopathie.org/documents.php?url=communique_de_presse-le_rof_non_representatif_mais_reconnu-26aout2014_3552.pdf

Et la défense de la profession passe aussi par la qualité de la formation ainsi que la régulation du nombre de professionnels dans les années à venir.

Du point de vue quantitatif, nous constatons une capacité d’accueil des étudiants en hausse de près de 40 % entre la première partie des décrets en juillet 2015 et ceux de mars 2016. Cette hausse considérable nous impose de nous questionner sur les véritables motivations du Ministère.

 Lorsque nous voyons que depuis 2009, le nombre d'ostéopathes en exercice a été multiplié par 2,25 qu’avec 2000 étudiants terminant leur formation chaque année, nous savons que la démographie des ostéopathes va suivre l’évolution constante qu’elle subit depuis la parution des premiers décrets relatifs à l’exercice de l’ostéopathe. Que penser alors du revenu minimum des ostéopathes dans l’avenir ?

Le R.O.F. se doit d’être au centre des débats et la défense de l’ostéopathie exclusive, de notre profession, est notre seule motivation. Il est temps de se prendre par la main, ostéopathes et de ne plus laisser les formateurs et les groupes financiers faire pression auprès des pouvoirs publics.

Rassemblons nous pour défendre l’Ostéopathie, sa philosophie, ce qui nous a construit et qui fait de nous des ostéopathes. Rassemblons nous pour notre avenir et pour la sécurité des patients qui exigent ce haut niveau de qualification des praticiens.

Le moment est venu de nous retrouver, l’ensemble des représentants des ostéopathes avec l’appui des patients, pour demander au Ministère de mieux contrôler la formation, de mettre en place des audits.

Il est de notre devoir, au R.O.F., d’aller en ce sens, pour maintenir un haut niveau de formation des ostéopathes et la qualité des soins de nos patients.

Notre label DO MROF est là pour le démontrer au quotidien.

Ensemble portons l’avenir de d'ostéopathie.

Le Conseil national