Agrément provisoire pour Ostéobio + quelques rappels historiques
[ 05-10-2015 ]

Décision n° 2015-28 du 29 septembre 2015 portant agrément provisoire de l'établissement de formation en ostéopathie OSTEOBIO de Cachan.

Le 9 juillet, vous avez reçu la liste des établissements de formation en ostéopathie agréés.

Après de grandes campagnes médiatiques pour certains et silencieuses pour d’autres, les tribunaux administratifs et/ou le Conseil d’Etat ont été saisis, en fonction des différentes lignes de défense des établissements de formation non agréés.

La liste des établissements mise à jour par le Ministère le 25 septembre 2015, montre qu’un agrément provisoire a été donné à deux nouveaux établissements : ATMAN et ATSA.

Nous savons tous que d’autres dossiers sont en cours.

Cela ne va pas sans nous rappeler la liste constamment modifiée des établissements agréés en 2010, qui n’a cessée de s’allonger pendant 5 ans…

Au delà de cette notion de déjà vue, et face à la pugnacité médiatique de certains dirigeants d’écoles parlant de dysfonctionnements de la CCNA (Commission consultative nationale d’agrément) et de complicité entre certaines écoles et syndicats, il nous semble important de revenir sur les relations complexes entre les uns et les autres, et ce depuis plus de quinze ans.

A l’aube des années 2000, les associations d’ostéopathie travaillent ensemble autour du Référentiel pour le Profession Ostéopathe (RPO) et juste avant la finalisation de celui-ci, en 2002, ont été créés deux commissions, à savoir la Commission d’accréditation (CA) et la Commission nationale d’évaluation des professionnels (CNEP) pour faire appliquer le Référentiel. 5 associations ont construit ce RPO : le ROF, l’AFDO (bientôt SFDO), l’UFOF, l’Académie d’Ostéopathie et la Collégiale académique.

La mission de la CA est d’accréditer les établissements de formation selon les règles du RPO. Cependant, la CA n’a étudié aucun dossier avant la promulgation de la Loi du 4 mars 2002.

La Loi de 2002, en accordant l’existence de l’ostéopathie, et l'arrivée massive d'étudiants dans les centres de formations va raviver les luttes intestines de la profession et augmenter les appétits financiers.

Un  premier clash dès le mois de juin avec l’UFOF qui quitte la table du RPO et qui sera remplacée par le SNESO. Les écoles représentent donc alors 2/5ème des instances représentatives et vont se retrouver juges et parties lors des accréditations des établissements de formation.

Le second clash a lieu fin juillet, avec une scission au sein même des établissements de formation, certains soutenant la Collégiale académique, proches du SFDO, et d’autres ne reconnaissant pas le cabinet d’accréditation choisi par le RPO, proches de l’UFOF.

Dans cette ambiance de conflits, les assemblées générales prévues sur deux jours, dans un lieu commun, de l’UFOF, du SFDO et du R.O.F sont à haut risque et effectivement, une coalition SFDO/UFOF mandate un huissier présent pour vérifier les procédures d’émargement et de vote de l’AG du R.O.F.

Le rapport moral du Président et celui de la Trésorière seront rejetés.

C’est donc le nouveau Conseil national élu qui préparera le dossier concernant l’enquête de représentativité avec les mêmes résultats que ceux de 2015…

Ainsi le R.O.F, décide d'être totalement indépendant vis à vis des établissements de formations et des syndicats avec les contraintes que cela peut amener.

Qu'en est-il des présidents d'associations et des établissements qui sont restés inchangés depuis 15 ans ?

Le R.O.F. peut être fier de cette indépendance, portée quotidiennement par ses adhérents.