Cette semaine nous continuons à vous faire découvrir deux autres intervenants de notre colloque du 11 mars prochain.
Alain CASSOURRA
Médecin – Ostéopathe et auteur
Intervention : Le chemin de nos mains
Résumé : Jeune médecin, pétri de cartésianisme, la découverte du toucher ostéopathique me fut difficile. Guère doué mais surtout bloqué par des idées reçues et des représentations apprises, le cheminement fut lent. L’apprentissage de l’ostéopathie nous renvoie à notre senti. De ce point de vue nous n’avons guère d’autres possibilités que de lui faire confiance, et, sur les bases de ce lâcher-prise, construire puis enrichir notre référentiel perceptif. Selon nos pratiques et centres d’intérêt, il s’ouvrira éventuellement de la dimension physique à celles des émotions et de la pensée. Car il est possible de sentir entre ses mains une émotion ou d’avoir accès à une représentation mentale. La palpation devient toucher et dialogue. De toucher la matière nous touchons la vie. Et le champ thérapeutique s’ouvre en même temps que notre présence au monde. Nous ne touchons plus avec nos mains mais avec l’intelligence du cœur.
Odile Gaucher
Psychomotricienne, formatrice et auteur
Intervention : Quand le toucher favorise la rencontre de l’autre et sa sécurité. Témoignage d’une psychomotricienne ayant exercé auprès de patients aux différents âges de la vie.
Résumé : Le toucher se veut être un message de douceur et de sécurité (en référence aux perceptions de l’enveloppe et de l’intériorité).
Pour réfléchir à comment transmettre au mieux ce message de douceur et de sécurité, plusieurs questionnements :
Est-il mieux de transmettre moi-même ce message ou bien de le confier à un proche du patient que je pourrais guider ? (le parent du bébé ou du jeune enfant, le proche d’un adulte en soin palliatif ou d’un être âgé)
Toucher ou ne pas toucher ? Cette question est cruciale avec les adolescents que je rencontre depuis plus de treize ans dans l’unité des troubles des conduites alimentaires du CHU de Saint Etienne. En touchant ne risque-t-on pas de raviver une intrusion ?
Comment toucher ? Le souci de l’ajustement à l’autre doit être permanent. Comment protéger l’autre ?
* Le respect des distances (proxémie de Hall) avec une progression de l’approche qui permette la création de la rencontre, puis sa reconnaissance
* Le choix des mots qui accompagnent le toucher
* Quand la rencontre tactile n’est pas possible, médiatiser le toucher par une balle ou autre accessoire de massage
* protéger le patient en l’enveloppant d’une couverture…
* la balnéothérapie : la propriété médiatrice de l’eau
* l’auto-massage
* la gym douce et le travail de perception des ancrages sur le tapis
Vous trouverez ci-dessous les parcours et publications d'Alain CASSOURRA et Odile GAUCHER