Communiqué du ROF suite à la diffusion du communiqué Osteo nini Avril 2017
[ 03-04-2017 ]

Comment comprendre le communiqué du 20 mars dernier rédigé conjointement par le Dr Armand MEGRET, président de l’Union Nationale des Médecins Fédéraux (UNMF), le Dr Marc ROZENBLAT, président du Syndicat National des Médecins du Sport Santé (SNMS Santé), M. Laurent VIQUERAT président de l’Association des kinésithérapeutes des Equipes de France (AKEF), M. Yann CHAPOTTON, président de l'Association des Masseurs-kinésithérapeutes Ostéopathes (AMKO), le Dr Gilles MOREAU, président du Groupe d’Enseignement d’Ostéopathie et de Pathologie du Sport (GEOPS), le Dr Jean-Louis MATHIEU, président du Syndicat de Médecine Manuelle-Ostéopathie de France (SMMOF), M. Daniel PAGUESSORHAYE, président de la Fédération Française des Masseurs-Kinésithérapeutes Rééducateurs (FFMKR), que vous pouvez lire ici :


http://www.unmf.org/documents/Communique%20osteo%20nini%202017%20VD.pdf

 

S’agit-il d’une déclaration de guerre de professionnels en difficultés face à de nouvelles offres de soins ? d’un sentiment d’impuissance face à la satisfaction exprimée chaque jour par nos patients soignés par des ostéopathes exclusifs, à commencer par les plus sportifs ?

 

Le Registre des Ostéopathes de France réagit et vous informe, tant sur le plan de la communication auprès des patients, des sportifs, des structures travaillant avec des ostéopathes, mais également sur le plan juridique car le R.O.F défendra toujours la Profession qu'est la nôtre et que certains tentent délibérément de nous enlever. 

 

Grâce au décret du 25 mars 2007 (1), le patient (ou employeur lorsqu'il s'agit d'une structure physique) a le libre choix du praticien porteur du titre d'ostéopathe.  Et nous comptons défendre ardemment ce droit. 

 

Depuis de nombreuses années, le Registre Des Ostéopathes de France par ses analyses démographiques a démontré que le nombre d'ostéopathes exclusifs dépasse très largement le nombre de kinésithérapeutes ou médecins faisant des techniques ostéopathiques (2).  

 

De ce fait, de nombreux patients font confiance à leur ostéopathe exclusif, justement parce qu'il n'exerce qu'une seule profession et d'autant plus qu'il a toutes les compétences requises dans ce domaine. De nombreux sportifs, et même des sportifs de haut niveau, se font suivre par des ostéopathes exclusifs et le revendiquent. Ces sportifs sont également pris en charge par des kinésithérapeutes et des médecins dans le cadre de leur activité car nous savons travailler en pluridisciplinarité et ne revendiquons aucun monopole (3) !

Certains mêmes sont champions du monde ou portent un métal olympique autour du cou. 

 

Les ostéopathes exclusifs, à l'inverse de certains professionnels utilisant une infime partie des techniques ostéopathiques, sont formés à la prise en charge de première intention (4) et sont aptes à traiter des cervicales (5)  et les bébés de moins de 6 mois (d'ailleurs les structures sportives de haut niveau engagées dans ce communiqué sont-elles les mieux placées pour donner leur avis dans le domaine pédiatrique ?). Rappelons à ce sujet que pour le conseil de l'ordre des kinésithérapeutes, les techniques crâniennes sont non fondées et donc interdites aux masseurs-kinésithérapeutes (6). Comment alors traiter le patient, d'autant plus un bébé, si ces mêmes professionnels ne sont pas autorisés à prendre en charge un individu dans sa globalité ? 

 

Nous rappelons à ces organismes que le Registre des Ostéopathes de France possède un code  de déontologie (7) et que celui-ci est opposable aux ostéopathes en exercice peu importe leur origine. Depuis plus de 35 ans nous sommes présents pour la sécurité des patients en faisant vivre notre code de déontologie. 

 

Ainsi, nous allons demander très officiellement aux rédacteurs de ce communiqué de presse du 20 mars 2017, de nous apporter la preuve de ce qu’ils avancent, notamment quant aux analyses et expertises juridiques auxquelles ils nous disent se référer. Quant à la sinistralité causée par ces mêmes ostéopathes exclusifs. nous allons leur proposer de la comparer à la sinistralité des professionnels de santé exerçant l'ostéopathie. Un rapide coup d'œil, sur le montant des RCP payées par chaque professionnel permet à chacun de se faire une idée du risque pour la compagnie d'assurance. 

 

Il nous semble essentiel de vous rappeler, que les professionnels de santé doivent impérativement avoir un diplôme sanctionnant un certain nombre d'heures de formation en ostéopathie, strictement définies pour pouvoir bénéficier du titre d'ostéopathe depuis les décrets du 14 décembre 2014 (4) et d'un numéro ADELI, géré par le Ministère de la santé et non du commerce pour pouvoir exercer ! Chaque employeur ou utilisateur de l'ostéopathie peut à tout moment vérifier que son ostéopathe a donc bien le droit d'user du titre et qu'il ne peut donc à aucun moment faire prendre en charge les actes d'ostéopathie par l'assurance maladie, même si ce dernier exerce une profession de santé en plus de celle d'ostéopathe. En effet, tout contrevenant, même l'utilisateur donc le patient, peut être poursuivi en cas de remboursement soumis à une nomenclature, ce qui n'est pas le cas de l'ostéopathie. 

 

Enfin, comme chacun le sait, l'ostéopathie est une profession de la santé et respecte la législation en ce sens. Tout comme un professionnel de santé répond à son ordre lorsqu'il existe (nous ne reviendrons pas sur le cas des infirmiers notamment), chaque ostéopathe est donc l'unique responsable de ses actes et assuré pour cela dans sa pratique (8).

 

In fine, les attaques de ces thérapeutes sur une profession qui leur échappe tant sur le plan sociétal que philosophique, jette le discrédit sur le système de sante français en général, leur profession en particulier. pour être crédible, il ne suffit pas de diffuser de  fausses informations, encore faut il les prouver. 

 

A ce stade, nous leur adressons une proposition publique qu’ils ne pourront refuser : celle d’accepter de comparer les résultats de leurs interventions cliniques avec celles réalisées par des ostéopathes exclusifs et pour ce faire, le meilleur expert sera le patient. Si cette étude révèle que l’ostéopathie réalisée en première intention donne des résultats équivalents sinon supérieurs aux leurs, ils devront nécessairement admettre le bien fondé des soins réalisés par des ostéopathes exclusifs.   

 

Nous invitons les autres ASP et les associations de patients à nous rejoindre dans cette démarche, y compris judiciaire si nécessaire, pour porter encore plus haut les valeurs de l'Ostéopathie. 

 

Quant au Registre des Ostéopathes de France, c'est bien la Profession qu'il va continuer à défendre, dans le monde du sport mais également pour tous les patients, pour assurer leur sécurité. 

 

Ensemble, portons l'avenir de l'ostéopathie ! 

 

Le Conseil national

 

 

(1)Décret n° 2007-435 du 25 mars 2007 relatif aux actes et aux conditions d'exercice de l'ostéopathie 

(2)https://www.osteopathie.org/demographie.html 

(3)https://www.osteopathie.org/documents.php?url=news_du_jeudi-osteopathie_et_maison_de_sante-11juin2015_3552.pdf 

(4)Décret n° 2014-1505 du 12 décembre 2014 relatif à la formation en ostéopathie    

(5)https://www.osteopathie.org/recommandations.html et https://www.osteopathie.org/documents.php?url=rachis_fr_79.pdf 

(6)http://www.ordremk.fr/wp-content/uploads/2013/09/AVIS-CNO-n2016-01-_-CNO-DES-23-ET-24-MARS-2016-RELATIF-A-LOSTEOPATHIE-CRANIENNE.pdf 

(7)https://www.osteopathie.org/documents.php?url=code-de-deontologie-2015-rof-annexe-2-du-ri_66.pdf 

(8)https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do;jsessionid=?cidTexte=JORFTEXT000028652182 

(9)http://www.sofmmoo.org/documents/communique%20UNMF%2021%20juillet%202015_VD.pdf 

(10)https://www.osteopathie.org/documents.php?url=communique-tdf-vf-3_.pdf