Chacun sa place pour une vraie avancée de notre profession
[ 02-03-2018 ]

Le 14 février dernier, le Conseil d'Etat a rejeté le recours de la Fédération CGT "santé action sociale" demandant l'annulation du décret instituant le code de déontologie à l'ensemble des infirmiers (1).

Ce rejet conforte l'Ordre national des infirmiers dans son rôle de garant de mise en place, d'application et de respect d'un code de déontologie des infirmiers quels que soient leurs statuts. 

Les syndicats sont donc renvoyés hors du cadre de l'ensemble des droits et devoirs des infirmiers et n'ont donc pas pouvoir d'intervention dans les relations entre les infirmiers et les patients, avec les autres membres de la profession et les autres professionnels de santé. 

Alors pourquoi parler de cette décision aujourd'hui ? En quoi cela nous intéresse-t-il en ostéopathie ? 

Depuis de nombreuses années, les ostéopathes souhaitent la création d'une structure de régulation de la profession et cela se confirme par un sondage réalisé en octobre 2017 (2). Or, aucune avancée significative n'a pu aboutir jusqu'à présent. A qui rejeter la faute ? Il est délicat de répondre à cette interrogation. Cependant, une chose est sûre, la dissonance des voix pesait lourd dans les négociations.  

Cette décision du Conseil d'Etat rappelle si nécessaire, que chacun doit rester à sa place dans une profession 

De nombreux représentants de structures socio-professionnelles, en poste depuis des années "n'arrivent pas" à faire avancer les dossiers.  Logique d'intérêt personnel, carriérisme, guerre d'égo...?  Quoi qu'il en soit, à vouloir tout régenter, ne risque-t-on pas de perdre sa vocation première ? Ne sommes-nous pas meilleurs lorsque nous faisons ce que nous savons faire ? Ne militons-nous pas pour une ostéopathie unique et entière comme diraient certains anciens, exclusive ? 

Nous souhaitons de tout cœur que les syndicats cessent de s'éparpiller dans des certifications farfelues ou autres actions à finalité uniquement médiatique, mais prennent à bras le corps des sujets qui préoccupent au quotidien les praticiens, aussi important que la retraite, les droits des femmes et des hommes pour des congés parentaux dignes de ce nom, un système de cotisations sociales plus lisible et facile... Ce sont là les missions syndicales. 

Le R.O.F., quant à lui, reste sur sa ligne de conduite : Ethique, Déontologie, Expertise. Et ce, pour garantir un haut niveau de qualité et la sécurité du patient. L'aboutissement de cette trajectoire unique est un lien de travail fort avec notre ministère de tutelle avec l'impulsion de la création d'une Haute Autorité de l'Ostéopathie. 

Nous espérons que ce projet ambitieux et lucide saura fédérer les bonnes volontés en laissant de côtés les guerres qui jadis ont conduit l'ostéopathie dans l'impasse.  

Ensemble, portons l'avenir de l'ostéopathie. 

 

Le Conseil national 

 

(1) https://www.legifrance.gouv.fr/affichJuriAdmin.do;jsessionid=EF2498D8B178F3E517F307D65108D5FE.tplgfr28s_2?oldAction=rechJuriAdmin&idTexte=CETATEXT000036601990&fastReqId=231398277&fastPos=9 

(2) Sondage ROF Octobre 2017, 94,7% des personnes interrogées sont favorables à la création d'une structure de régulation de notre profession.