Communiqué du Registre des Ostéopathes de France: Le R.O.F. non représentatif mais reconnu !
[ 27-08-2014 ]

Le 13 octobre 2013 paraissait au JO l'avis relatif à l'enquête de représentativité des professions d'ostéopathe et de chiropracteur. Le 19 août 2014, les postulants étaient informés des résultats de ladite enquête:


  • Le R.O.F. représentatif des ostéopathes ?


Selon notre  Ministère réputé être de tutelle, la réponse est non !

A l'instar des associations d'ostéopathes exclusifs comme non exclusifs,  le R.O.F. a répondu à l'appel lancé au JO du 13.10.2013 afin de devenir "institution représentative".

 Les critères cumulatifs requis pour être représentatifs étaient les suivants :

- les effectifs d'adhérents à jour de leur cotisation,

- une ancienneté minimale de deux ans à compter de la date de dépôt légal des statuts,

- l'activité et l'expérience.

 A l'évidence, le R.O.F., répondait à ce cahier des charges !

Pourtant, le rejet est inspiré par deux motifs exclusifs:

- le R.O.F. se définit comme une association à vocation ordinale.

- le Ministère estime que le fait de préciser que "l'ostéopathe ne peut se faire assister que par un ou des confrères membres du R.O.F" comme cela figure dans notre Code de Déontologie, serait une clause abusive d'adhésion.

  •   Ces motifs de rejet sont-ils appropriés ?

A l’évidence non.

Curieuse coïncidence, l'évocation d'une soi-disant clause abusive correspond à une mise en demeure adressée par le SFDO il y a moins d'un mois, vieux cheval de bataille qu'enfourche son Président depuis de nombreuses années, en vain. Sur ce plan, le R.O.F. n'a pas attendu que le ministère s'en fasse l'écho pour dire ce qu'il en est exactement.

Quant à la vocation ordinale du R.O.F., celle-ci vise à rassembler toute la profession des ostéopathes exclusifs autour d'un projet fédérateur, loin des luttes de clocher privilégiées par d'autres, à commencer par ceux qui ne jurent que par un titre partagé.

  •  La réponse du Ministère est-elle alors politique?

 Évidemment !

A moins de nous confier une autre mission que de siéger à la commission nationale 
d’agrément des écoles, le Ministère n’a aucun intérêt à ne pas reconnaître l’association la plus structurée du paysage ostéopathique français, l’association qui porte la déontologie et surtout qui l’applique.

Bien que nous nous retrouvions très régulièrement au sein de l’Unité Pour l’Ostéopathie (UPO) pour contribuer aux avancées de la profession, le R.O.F. n’oublie pas qu’il a toujours attiré les convoitises.

Le passé regorge de tels faits d’armes : de constat d’huissier lors de son assemblée générale en 2002, à la tentative avortée de phagocytage par l’accord préalable de 2010 et enfin la création d’un “concurrent déontologie” avec la Fédération Française d’Ostéopathie (FFO).

  •  Que va faire le R.O.F. ?

 Nous allons former un recours contre cette décision parfaitement arbitraire.

C’est une question de principe, d'équité et de justice, nous nous devons de défendre le Registre et, en premier lieu, nos adhérents, en étant dignes de la confiance qu'ils nous témoignent au quotidien.

 Pourquoi le R.O.F., créé par les ostéopathes en 1981 pour être la maison des ostéopathes, serait non représentatif alors qu'il symbolise à lui seul l'unité et le devenir de notre belle profession?

Il est clair que si le R.O.F. n'a pas été retenu, c'est justement parce qu'il est devenu au sein du paysage ostéopathique français: incontournable !

  • Le R.O.F. peut-il continuer à ne pas être représentatif ?

 Paradoxalement oui, même s'il n'entend pas accepter la décision rendue !

 Rappelons nous que le R.O.F. n’avait  pas été retenu en 2003 lors de la précédente enquête de représentativité.

 Pour autant, cela ne l’a pas empêché :

- d’œuvrer pour structurer la profession,

-  d’être à l’initiative de rassemblements (Plateforme d’Actions Concertées PAC, UPO),

-  de participer à la réflexion sur l’avenir de l’Ostéopathie,

-  de défendre la sécurité du patient,

- d’appliquer notre Code de déontologie avec des procédures précises et reconnues!

- de lutter contre les usurpations du titre et les dérives commerciales

- d’informer des risques inhérents à une démographie galopante

d’être au service des patients et de ses adhérents tout simplement

 
                 Le jour viendra où, à force de nous voir apporter notre savoir-faire pour obtenir la reconnaissance de notre métier, où nos propositions d’organisation et notamment de création d’un système de gouvernance seront enfin entendues par nos gouvernants.

 Que le ministère le veuille ou non, sa décision de souligner la vocation ordinale du Registre des Ostéopathes de France est le premier signe de sa reconnaissance en tant qu'institution, dont la vocation première est de rassembler !

    Soyons fiers d'écrire une nouvelle page de notre belle profession, loin des politiques partisanes et nombrilistes ! 


François OTTAVI MENAGER

Président du Registre des Ostéoapthes de France