Hommage à Jean Rochefort
[ 09-10-2017 ]

Nous avons appris ce jour la disparition de Jean Rochefort, acteur français de renom mais aussi fervent défenseur de l’ostéopathie.


Nous tenions à lui rendre hommage en vous relayant ci-dessous un extrait de l’interview qu’il avait eu l’immense gentillesse de bien vouloir nous accorder en 2008 aux côtés de son ami Guillaume Canet.


Nous en profitons pour adresser nos plus sincères condoléances à sa famille et à l’ensemble de ses proches.

« Jean Rochefort, Guillaume Canet. L’un est une des figures historiques du cinéma français, l’autre est un élément clé de son avenir. Le flegme légendaire, la silhouette si singulière, la moustache et l’humour de Jean Rochefort l’ont profondément ancré dans l’imaginaire des français dans une filmographie aux 120 rôles. Guillaume Canet, acteur et réalisateur, s’impose des deux côtés de la caméra et explose aux César 2007 avec 4 récompenses pour son film « Ne Le Dis A Personne », dont celui de meilleur réalisateur.

Ces deux-là sont amis. Si le cinéma les a réunis, c’est une autre passion, l’équitation, qui a fait naître entre eux une amitié basée sur une véritable relation de filiation. Car dans sa jeunesse, Guillaume Canet « ne vivait que pour les chevaux » et se destinait à une carrière de champion. Un accident en a décidé autrement, ainsi qu’une belle rencontre : fils d’un éleveur de chevaux auquel Jean Rochefort confiait ses montures, Guillaume, sur les conseils de son illustre aîné, se lance dans le cinéma avec toute la passion qu’on lui connaît. Une belle histoire, dont le Registre des Ostéopathes de France profite aujourd’hui : les deux hommes ont en effet accepté de parler de leur relation avec l’ostéopathie et de prêter amicalement leur image à la défense d’un haut niveau de la profession.

osteo maG :  C’est pendant le tournage du film « Cartouche », en 1964, que votre passion pour les chevaux s’est révélée. Vous êtes depuis devenu un cavalier – et un éleveur – émérites. Est-ce la longue pratique - parfois douloureuse - de l’équitation qui vous a conduit à l’ostéopathie ?
Jean Rochefort : Oui, incontestablement. Je tiens un peu l’équitation pour responsable. J’ai même dû arrêter le tournage d’un film où je montais à cheval à cause de douleurs terribles. Un corps qu’on croit à sa disposition pendant des décennies dit un jour que c’est peut-être un peu trop ! Il faut apprendre à se ménager un peu, c’est que je fais à présent…

OM :  Consultez-vous souvent ?
JR : Très souvent maintenant. C’est devenu pour moi nécessaire et j’en tire un bénéfice considérable tant au point de vue moral que physique, les deux étant liés.

OM :  Beaucoup de gens pensent que l’ostéopathie sert essentiellement à « remettre les vertèbres en place ». Votre ostéopathe vous propose-t-il des thérapies adaptées à d’autres maux (le stress, le « mal de ventre », etc…) ?
 JR : Le spectre est très large en effet. Le stress, oui… Et je recommande aux dépressifs de pratiquer l’ostéopathie (rires). J’ai un sentiment de détente considérable après mes consultations d’ostéopathie, des consultations « valables », bien sûr !

OM : Le Registre des Ostéopathes de France lance une campagne de communication autour du thème « l’ostéopathie est une spécialité ; restons entre 2 bonnes mains ». Alors que la nouvelle réglementation française autorise l’arrivée sur le marché d’une nouvelle génération de praticiens avec une formation incomplète, il s’agit surtout d’un cri d’alarme pour la défense d’un haut niveau de la profession. Pourquoi avez-vous accepté de nous soutenir dans cette démarche ?
JR : Quand on parle aux gens d’ostéopathie, il y a ceux qui en ont une image fausse : il y a des risques, c’est dangereux, etc… et ceux qui sourient en les entendant parce qu’ils sont justement entre de bonnes mains. Et c’est parce que j’ai eu quelque expérience malheureuse en ce domaine que je me considère aujourd’hui entre de bonnes mains ! C’est votre devoir, et aussi le notre, à nous, patients « confirmés », de rappeler qu’on ne peut pas s’improviser dans un art complexe… J’ai deux souvenirs douloureux à ce sujet ! D’où mon implication dans cette campagne. Je suis heureux d’y participer.

OM : Avez-vous eu des expériences malheureuses en ostéopathie, avec ce que l’on peut appeler « un praticien incompétent »  ?
JR : J’ai connu cela oui, j’en garde un souvenir fulgurant dans la douleur, mais sans conséquence heureusement. Aujourd’hui, j’ai trouvé mon ostéopathe et je recommande désormais à tous mes proches, à mes amis de ne pas négliger les possibilités offertes par cette spécialité, dont l’approche particulière pourra les soulager véritablement, et même les guérir…