NON l’ostéopathie n’est pas un commerce !
[ 14-09-2018 ]

Notre veille informatique nous a permis de voir émerger une nouvelle forme de rémunération de nos actes. Nous voyons fleurir çà et là des ostéopathes proposant des tarifs de consultations indexées sur la plage horaire de la journée. En d’autres termes, moins le cabinet est rempli le matin entre 8h00 et 9h00 plus le prix de la séance sera bas.

Le R.O.F. condamne cette vision purement commerciale de notre médecine. Cela participe à l’amalgame de notre profession avec des professions de bien être tout aussi respectable mais loin de notre champ de compétence et d’expertise.  

Quelle image déplorable renvoyons-nous aux autres professionnels de santé et à nos patients en mettant notre rémunération sur le même plan que le tarif heure creuse de votre fournisseur d'Energie ?Nous ne sommes pas des marchands de tapis.

Prenons-nous en charge des patients ou bien des chalands ? En commerce, on dit que “le prix attire le client et la qualité le retient”... Quand un ostéopathe affiche une haute estime de son patient, il est inadmissible de discriminer l’acte thérapeutique en fonction de la position des aiguilles de sa montre...! Notre intime loyauté nous ordonne de considérer chacun de nos visiteurs quels qu’ils soient, de manière équivalente. 

Les “lève-tôt”, dans le cas précité auraient le privilège de se voir récompensés de moins dormir par une ristourne soi-disant alléchante... 

Soyons sérieux, honnêtes et comportons-nous tels de véritables professionnels responsables ! Le temps des bonimenteurs est passé... La grande braderie de l’ostéopathie n’a pas sa place lorsque l’on possède une haute considération du patient qui vous fait confiance.  

Entre les offres Groupon, les affichages de rendez-vous disponibles sur les réseaux sociaux, les tarifs dégressifs, les offres ”Uber", les affichages 4 par 3, les offres “happy hour”, toute une profession se décrédibilise, et cela fait de nombreuses années que le R.O.F. reçoit des signalements de patients, professionnels, instances étatiques à ce sujet et se bat contre ces dérives.  

Mais finalement quel risque à ce genre de dérive ?

En voici un exemple. La question du député M. Jean-Paul Dufrègne, du 28/08/2018, qui interroge notre ministre de tutelle, la ministre de la santé (et non le ministre de l’économie et des finances) sur la différence entre les ostéopathes ayant le même titre. Voulant ainsi créer une dichotomie dans le paysage ostéopathique français. 

Voici la réponse que nous pourrions apporter à ceux qui s'interrogent sur cette division.

N’oublions pas qui à la première intention, qui est formé au diagnostic ostéopathique, qui a la vision globale de l’individu. Il n’y a pas d’un côté les ostéopathes paramédicaux et les autres, mais il y a les ostéopathes et les non ostéopathes, c’est à dire ceux qui font de l’ostéopathie une médecine globale avec une anamnèse, un diagnostic ostéopathique et un traitement de l’individu dans la tradition philosophique de Still et ceux qui utilisent, tels des robots, des techniques sans cohérence et sans vision. 

Alors quelle solution ? Le Registre soutient depuis le début la création d’une Haute autorité de l’Ostéopathie capable de condamner ce genre de dérives par l’application d’un code de déontologie opposable à toute la profession, mais surtout des instances disciplinaires efficientes, car l’un ne va pas sans l’autre. 

Très prochainement nous reviendrons vers vous pour une grande consultation nationale à ce sujet où chacun d’entre vous aura son mot à dire et son rôle à jouer. Car sans les ostéopathes, pas d’ostéopathie. 

Ne renions pas ce que nous sommes et d'où nous venons, soyons fiers d'être les enfants de Still, de pratiquer la médecine ostéopathique et elle ne se brade pas ! 

 

Ensemble portons l’avenir de l’ostéopathie !  

 

Le Conseil national