Soixante-deux signalements !!!
[ 11-12-2019 ]

Ce sont 62 de trop ! Le premier acte déviant l’était déjà.  

L’ostéopathie française, en découvrant l’ampleur de ce que la Presse nous a révélé le 5 décembre dernier, est en état de choc.  

Bien entendu, la présomption d’innocence s’applique à chacun des prévenus,   

Néanmoins force est de constater que l’ostéopathie est mise à mal sur sa crédibilité, son Art et son Ethique.  

Il convient de renforcer la réflexion constructive, afin de comprendre le pourquoi et le comment de l’existence d’une telle série de faits avérés venant construire le nid d’un essaim de nuisibles.   

Il nous appartient de mettre en place immédiatement les structures capables avec efficacité de prévenir de telles récidives.  

Face à la détresse des patientes, aux déviances enregistrées et exposées publiquement devant la juridiction saisie, l’ostéopathie n’a-t-elle pas pu ni su stopper ni même signaler de tels agissements ?  

Comment et pourquoi l’ostéopathie n’a-t-elle pas pu ni su prévenir ni même signaler de tels agissements ?  

Pourquoi les victimes n’ont-elles pas trouvé l’interlocuteur compétent, disposant de tous les arguments et outils indispensables pour éviter d’en arriver à ce nombre inacceptable de signalements déviants ?  
 

Parce qu’à ce jour, cette compétence autrement appelée l’Ordre des ostéopathes, n’existe officiellement pas !  

  

  • Seul un Ordre des ostéopathes aurait pu permettre à ces patients de savoir que les actes incriminés n’auraient pas  être pratiqués. Comment ? En réalisant les campagnes de santé auprès des patients leur permettant de savoir ce qu’est un acte ostéopathique et ce qui n’en est pas un. Les signalements auraient ainsi pu être possibles, dès le premier débordement.  
  • Seul un Ordre des ostéopathes aurait pu s’assurer qu’une formation complémentaire d’un praticien ne l’autorisait pas à déroger à ses devoirs d’ostéopathe. Comment ? Grâce, entre autres, à la tenue à jour du tableau de l’ordre. Cette mission ordinale fondamentale permet de veiller à ce que les changements de situation en cours de carrière se fassent dans le respect de la déontologie, et de l’honneur de la profession.   
  • Seul un ordre peut également faire savoir à l’ensemble des professionnels inscrits les devoirs auxquels ils sont tenus en cas de changement de la réglementation. Ceci serait possible par une communication assurant à chaque praticien de connaître la loimais également parce qu’un ordre veille à la compétence de chaque praticien tout au long de sa carrière.   

  

En résumé, quoi d’autre mieux qu’un Ordre peut être et rester l’interlocuteur initial privilégié pour les patients ?   
 

  • Quoi d’autre mieux qu’un Ordre est à même de répondre immédiatement à la détresse ou aux interrogations des femmes, des hommes, des enfants qui livrent leur confiance en toute sécurité ?   
  • Quoi d’autre mieux qu’un Ordre, à qui l’Etat a délégué compétence afin de s’assurer que la garantie de l’intégrité physique de chaque patient est assurée, peut agir avec célérité avec les juridictions compétentes, pour stopper de tels agissements ?  

La société, avide de spectacle et de sensationnel, se nourrit d’excès en tout genre et sur tous les supports.   

Le néophyte, l’inexpérimenté, sans s’efforcer à minima, de comprendre ou d’analyser, lit d’abord la désinformation avant de prendre, tardivement, le recul de la véritable réalité des faits et des réflexions constructives et bénéfiques.  
 

Depuis 1981, année de sa fondation, le R.O.F. ne spécule pas à vouloir faire mieux que les engagements qu’il s’est assignés : respecter et promouvoir les bonnes pratiques, l’éthique, la déontologie, la confraternité, la sécurité des patients et, hélas, l’écoute des victimes sans cesse croissante.   

Notre association s’est structurée tel un Ordre, pour garantir l’impartialité et le professionnalisme de ses adhérents, dont l’engagement est acté.  

Elle possède déjà des instances disciplinaires compétentes et en capacité de donner suite aux doléances des patients et des praticiens.  

C’est en toute discrétion, qu’elle œuvre pour dénoncer les usurpations du titre d’ostéopathe sans volonté d’être glorifié, sans record à battre…  

Le R.O.F. joue son rôle ordinal pour lequel il a été créé et synthétise toutes ces compétences.    

  

Le R.O.F. souhaite que l’ostéopathie française soit structurée autour d’un Ordre équitable, juste, dans lequel tous les ostéopathes de France seront affiliés, dans lequel chaque patient comme chaque professionnel saura trouver l’information… la Vraie !  

   

Pour que 62 signalements ne soit pas un record à battre, œuvrons tous pour un Ordre des Ostéopathes.  

https://www.ladepeche.fr/2019/12/05/accuse-de-62-agressions-sexuelles-losteopathe-reste-de-marbre,8582924.php