Communiqué
[ 14-10-2014 ]

Le jeudi 9 octobre 2014, conformément au calendrier établi par la DGOS avait lieu une réunion sur la finalisation du Référentiel formation. Celle-ci devait être l’aboutissement d’un long travail mis en place par le ministère dans le cadre du processus de réingénierie de la formation des ostéopathes.



Ce jeudi donc, l’Union Nationale des Professionels de Santé (UNPS) a quitté la table des négociations, après la lecture d’un communiqué, dans lequel elle s’insurge avec virulence contre le mépris, l’injustice et l’inégalité dont elle serait « victime ».

  • Elle signifie ainsi son refus de voir  « la création d'une pseudo-profession intermédiaire de première intention dans le paysage de la santé français.. »  
  • Elle souligne que l'ostéopathie n'aura pas plus de lisibilité avec les décrets en cours aux yeux du public…
  • Elle s’oppose à une quelconque passerelle automatique pour les ostéopathes non professionnels de santé vers les études des professions de santé.
  • Elle s’oppose vigoureusement à un nombre pléthorique d'heures de formation complémentaire qui serait imposée aux professionnels de santé.
  • Elle s’oppose à la présence d’ostéopathes non professionnels de santé dans les hôpitaux, cliniques et maisons de santé notamment.Elle s’oppose à la réingénierie du titre d'ostéopathe, telle qu’exigée par les ostéopathes non professionnels de santé, alors que dans le même temps les travaux concernant par exemple la réingénierie du diplôme d’État de masseurs- kinésithérapeutes sont bloqués.

Le R.O.F., à l’instar d’autres organisations socioprofessionnelles, dénonce ce nouveau fait d’armes qui vient freiner un processus engagé depuis plus de 18 mois.

De tels agissements prouvent, si besoin était, le corporatisme des professionnels de santé et le mépris affiché à l’encontre des ostéopathes exclusifs.

Est-il nécessaire de rappeler que l’ostéopathie est un titre partagé et qu’au 1er janvier 2014, sur les 21 095 ostéopathes enregistrés dans le fichier ADELI près de la moitié pratique l’ostéopathie à titre exclusif, 7500 ostéopathes sont des masseurs-kinésithérapeutes, près de 2000 sont des médecins et environ 300 sont issus d’autres professions de santé réglementées…?

La feuille de route du ministère a toujours était très claire : il n’a jamais été question de « refaire le film ». Comprenez qu’aucune modification législative n’est prévue à propos du partage du titre, l’objectif de ces travaux est de garantir la qualité et la sécurité des soins pratiqués ; ce que le dispositif actuel ne permet pas. Le fil rouge de ce grand processus étant le rapport établi par l’IGAS.

« Par ce nouveau dispositif, le gouvernement améliore la qualité et la sécurité de la prise en charge des personnes recourant à l’ostéopathie ».

Cette attitude belliqueuse ne surprend guère (cf. les différents communiqués : l’ostéopathie c’est la guerre, et les  différentes questions posées aux parlementaires: ici et ici).

Nonobstant, l’étonnement est grand face  à  de tels agissements ;  depuis le début les professionnels de Santé  reprochent aux ostéopathes leur formation insuffisante voire leur manque de  professionnalisme.

Comment ne pas saluer ces textes qui garantissent un niveau de formation élevé et restent concentrés sur un seul objectif, rappelons le  : la sécurité du patient. Allons  le  point de discorde  ne serait il pas autre ?….Les Professionnels de Santé ne défendraient ils pas leur pré carré à savoir la protection de leurs filières de formation…

 Le R.O.F. appelle a une reprise des travaux, en espérant que l’UNPS rejoindra la table des négociations.

 Saluons la fermeté et la détermination constante du ministère. En effet d’ores et déjà  une nouvelle date a été fixée pour la séance des travaux du groupe de travail pour l'ostéopathie.

Selon l'UFOF, ce sera:

Ce sera le 7 novembre à 9h 30 au Ministère de la Santé.Cette séance plénière sera précédée de deux réunions techniques en groupes restreints qui travailleront sur les dispenses (passerelles) et les drapeaux rouges:

- Le 23 octobre pour les dispenses

- Le 3 novembre pour les drapeaux rouges en présence des représentants du Ministère de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche (MESR).

      Dans ce contexte difficile, s’engager dans des débats relevant de la querelle de clocher avant de s’interroger sur les conséquences du départ brutal de l’UNPS, dénote un curieux sens des priorités.

Ainsi voir relayer par les responsables du SNESO et de la CNO,  l’article paru sur le site du SFDO, sous la signature de l’UPO (Union pour l’Ostéopathie), appelant le R.O.F. à renoncer à exercer son recours à l’encontre de la décision de rejet de sa représentativité pourrait prêter à sourire.

 La surprise est d’autant plus grande, lorsque l’on sait que l’un des membres fondateurs de l’UPO est … le R.O.F. depuis le 15 novembre 2012 ! Et que l’un des postulats de base de l’UPO est de ne parler que “d’une seule et même voix”. 

L’argument selon lequel, par son action, le R.O.F. bloquerait le processus d’agrément des établissements de formation est parfaitement inefficace, dès lors que, sans qu’il soit nécessaire de chercher plus avant, c’est le Tribunal Administratif et non le Conseil d’Etat qui devra trancher, en l’absence de décision réglementaire.

Personne ne s’y trompera : l’avenir de l’ostéopathie passe par une déontologie commune et opposable à tous, que seul le R.O.F. peut proposer. Si d’autres veulent avancer leur « charte déontologique », c’est tant mieux !

Échangeons, discutons mais avançons tous dans la même direction, sans dissimuler de belles idées au fond d’un carton pendant quatre ans ! 

Ensemble construisons notre profession.

Ensemble portons l’avenir de l’Ostéopathie.